La fabrique des mobilités

De Wiki Faire Ecole

A propos

La Fabrique des Mobilités met en relation tous les acteurs, capitalise les retours d’expériences et les erreurs, pour faire émerger une culture commune de l’innovation en s’appuyant sur des projets. Il s’agit du premier accélérateur européen dédié à un écosystème en mutation : celui des acteurs du transport et des mobilités. Depuis 2018, la Fabrique est une association pour augmenter sa capacité d’action.

Histoire

La mobilité a changé. La manière d’innover a changé. Il est urgent de compléter les dispositifs de soutien à l’innovation pour répondre aux nouveaux défis : comment faire levier du numérique et aider les start-up à faire évoluer l’ensemble de l’écosystème ? Comment fédérer ces acteurs autour de la nouvelle filière industrielle des mobilités ?

L’innovation ne s’impose plus. Elle ne se déclare plus. Elle se constate, dans l’adoption massive par le marché d’une technologie, d’un service ou d’un usage. Le secteur des mobilités n’y échappe pas, avec le succès de startups comme Uber, Blablacar ou Tesla, non-issus des filières traditionnelles. Ce changement de paradigme nécessite d’adopter une approche plus modeste et plus résiliente de l’innovation.

Pour les acteurs traditionnels la question n’est plus : “Comment lutter contre les changements et défendre nos positions ? », mais “Comment apprendre nous aussi à inventer des services de mobilités qui soient adoptés par nos futurs clients ?”.

S’appuyant sur les dynamiques entreprenariales issues des 2 jours du séminaire Mobilites Mutations l’ADEME a confié à 15marches une étude de définition d’un nouveau dispositif de soutien à l’innovation dans le domaine des mobilités : lien vers l'étude

L’innovation vue par celles et ceux qui la pratiquent

La démarche retenue est inductive. Une quinzaine d’entretiens semi-directifs ont été réalisés. Le choix s’est majoritairement porté sur des acteurs opérationnels: startups, structures de soutien, grandes entreprises impliquées dans l’écosystème, experts de l’innovation. L’objectif n’était pas de bénéficier d’un panorama global mais d’un retour d’expériences.

Les personnalités interrogées dans cette étude considèrent que les démarches d’innovation actuelles sont peu efficaces pour relever ces défis : trop prévisibles, trop lourdes, trop ciblées sur les seules technologies, répétant le passé. Ces démarches privilégient les grandes entreprises au détriment des startups, têtes chercheuses de l’innovation moderne. Et surtout, ces méthodes passent à côté de ce qui fait le succès des “nouveaux entrants” : la capacité à trouver l’adéquation produit/marché et passer à l’échelle rapidement.

Le succès foudroyant de certaines startups – souvent étrangères – interroge sur les ingrédients et les modèles mis en œuvre par celles-ci. La manière dont elles interagissent avec leur écosystème en particulier est souvent décisive.

Le défi de l’innovation à l’ère d’internet est de faire confiance à la capacité créative de chaque partie pour faire progresser l’ensemble de l’écosystème. Ceci suppose pour la filière d’accepter de ne plus tout maîtriser et de se mettre au service des autres acteurs, déjà identifiés ou non. De créer les conditions de réussite, de développer une nouvelle culture de l’innovation et d’ouvrir ses ressources, sans savoir à l’avance ce qu’il en adviendra. De co-construire ensemble un nouveau dispositif d’émergence et d’accélération de l’innovation.

Les pouvoirs publics ont un rôle essentiel à jouer : ils maîtrisent l’infrastructure physique et légale ; ils disposent de nombreuses informations déjà structurée (bases de données, cartes, documents, etc.) ; ils peuvent favoriser la diffusion des externalités positives générées. Ils peuvent également jouer le rôle d’intermédiation entre tous les acteurs pour identifier, lever les barrières, regrouper les ressources identifiées, capitaliser et diffuser les connaissances, et jouer dans certains cas le rôle de tiers de confiance. La tâche est immense, tant la filière des nouvelles mobilités s’ignore encore aujourd’hui. Elle est passionnante, car l’essentiel des changements est devant nous.

Créer une nouvelle culture de l’innovation

Le dispositif proposé suite à cette étude n’a pas vocation à être exhaustif ; il s’agit ici d’une esquisse. Il complète les dispositifs existants sans les concurrencer. Le dispositif décrit est un prototype qu’il conviendra de travailler avec tous les acteurs de l’écosystème pour qu’ils se l’approprient intégralement et qu’il s’auto-réalise. Les liens, les connexions et les réseaux qui seront mis en œuvre seront tout aussi importants que les ressources elles-même. Ils légitimeront ce nouvel espace d’action et de création.

Une nouvelle culture de l’innovation en France est appelée de tous les vœux. Le secteur des "nouvelles mobilités", au croisement des modes de vie et de la technologie, peut en être le fer de lance tant il touche à la fois nos vies quotidiennes, nos territoires et nos industries. C’est une chance qui se présente pour les citoyens, pour les entrepreneurs et pour l’Environnement.

Bilan 2016 et 2015

Retrouvez ici les premières heures de la Fabrique des Mobilités ! Après plusieurs mois d'accompagnement et de fonctionnement avec toutes les parties prenantes, un premier bilan intermédiaire peut être présenté. Il décrit les principaux enseignements, les évolutions sur le fonctionnement et les points à améliorer : voir le Bilan 2016.

Bilan 2017

L'année 2017 a été riche pour tous les acteurs et la Fabrique. Du coté des communs, plus de 320 sont maintenant identifiés dans la base de données, 4 nouveaux ont été produits. Nous avons réalisés plus de 20 évènements pour se connaître, initier des projets de communs, faire avancer les communs identifiés et impliquer de nouveaux acteurs dans la démarche. A l'étranger, du coté de Montréal, plusieurs personnes ont construit un projet appelé Centre d'Excellence pour mieux innover grâce aux communs. L'AFD, en Afrique, s'est également emparée de la logique des communs pour mieux outiller les projets et dynamiques locales. Plusieurs projets en France ont également été initiés des ponts avec la Fabrique : SPMD à Rennes, plusieurs écoles d'ingénieurs, Challenge Mobilité avec TheCamp. Avec une association, la Fabrique commencera l'année 2018 avec des bases solides : voir le Bilan 2017

Bilan 2018

Une première année passionnante pour l'association ! plus de 70 adhérents pour un budget de plus de 50 k€ nous ont permis de réaliser

  1. Plus de 10 projets concrets et utiles à l’écosystème déjà engagés
  2. Des actions internationales avec le Québec, l’Afrique et des échanges avec l’Italie et l’Allemagne
  3. Plus de 50 événements réalisés en 2018, avec tous les Compte-rendus
  4. Un Wiki qui contient plus de 300 communs et qui s’améliore en continu,
  5. De nouveaux outils pour travailler en réseaux (un Chat, un Forum et un Pad) avec un accès unifié, utiles à tous les adhérents pour leurs projets au quotidien

En 2019, nous allons produire les premiers communs de la Fabrique, intervenir dans plusieurs pays, aider des entreprises à se lancer dans l’Open Source, poursuivre notre (énorme) travail de documentation et peut être organiser notre 1ère conférence des FabMobs !

La Fabrique permet aux organisations de mieux intégrer l’open source dans leurs projets :

  1. en utilisant des ressources ouvertes existantes comme OSM vous réduisez votre dépendance à des produits propriétaires,
  2. en produisant avec la Fabrique de nouvelles ressources utiles vous partagez les coûts de développement et mutualisez des ressources pour maintenir des logiciels,
  3. en contribuant sur des projets, vous apprenez à faire progresser des ressources pour répondre à vos besoins tout en réduisant les coûts,
  4. en accompagnant tous les services de votre entreprise dans ce changement culturel majeur,
  5. en apprenant à utiliser des ressources ouvertes, vous améliorez tous vos produits qui ont de plus en plus besoin d’interopérabilité, d’utiliser des standards mondiaux et d’être (très) évolutif.

Ressources

Wiki de la fabmob

Blog de la fabmob